Nous vivons une époque qui génère crainte et appréhension, rarement optimisme. S’agit-il d’une crise économique ou bien de convulsions liées à l’émergence d’un nouveau modèle ? La crise écologique a-t-elle d’autres risques que de détruire notre société ? L’avenir sera-t-il meilleur ? Ces questions feront sans doute l’objet de chapitres dans les livres d’histoire du futur, mais nous sommes dans l’incapacité d’y répondre à ce jour. Il est certain cependant que les paramètres ne sont plus les mêmes : nous sommes 7 — et bientôt 9 — milliards d’humains sur terre, l’énergie est chère, et augmentera sans doute encore, les ressources sont de moins en moins disponibles. Notre modèle actuel a été bâti sur d’anciens critères, et n’est plus adapté au nouveau contexte, ceci étant dit sans aucun jugement de valeur. Au lieu de s’inquiéter, profitons de ces opportunités de changement pour construire le monde que nous souhaitons. La « crise » économique est sans doute la plus grande chance que nous ayons de mener des réformes pour le développement de l’humanité.

Nous sommes à l’aube d’une période extraordinaire, de métamorphose, de révolution et d’éclosion. En regardant les convulsions de ce monde en fusion, nous avons deux regards possibles :

  • soit celui de la peur et du chaos, considérant que les signes de détresses que nous ne pouvons ignorer sont ceux de l’agonie,
  • soit celui de la vie, en lisant ces difficultés comme l’effort nécessaire pour une mue inéluctable : l’hiver est indispensable pour les cycles biologiques, et il permet ainsi le printemps.

Les crises économiques, sociales et écologiques sont sans doute l’expression de la fin d’une époque, mais ne nous disent rien sur celle qui vient, car c’est à nous de la construire. Si nous restons attachés à vouloir conserver un passé éphémère, nous consommons une précieuse énergie qui serait plus utile à bâtir la société de demain. Ne construisons pas des châteaux de sable contre la marée, car l’issue est déjà écrite, mais réfléchissons ensemble pour conquérir les flots et apprendre à naviguer.

Nous vivons une période de bâtisseurs où tout est à écrire, dessiner, et surtout construire. Sans faire table rase, utilisons le passé comme des fondations pour demain. Nos racines, notre histoire, et notre patrimoine sont indispensables pour cette époque, sur laquelle nous édifierons de nouvelles cités.

L’avenir nous attend, et il faut maintenant plus que des idées pour avancer : c’est l’heure de l’action résolue. Les idéologies voulant imposer des visions figées du monde ont empoisonné le XXème siècle, et c’est en sortant de cette spirale de l’opposition des doctrines que nous avancerons. Prenons pour base des valeurs fondamentales et universelles, puis posons les pierres les unes sur les autres, les unes à côté des autres. Regardons celles qui s’ajustent, celles qui s’adaptent, celles qu’il faut tailler ou remplacer, celles qui fragilisent ou consolident, celles qui sont simplement belles ou plutôt utiles, et créons le pont qui reliera le passé et l’avenir. Car ce n’est pas le plus fort ou le plus puissant qui sortira victorieux, mais celui qui s’adapte. Il n’y a que dans l’action et la construction que nous trouverons la piste commune. Cette recherche de l’action concrète sera surtout motrice d’émulation pour rassembler le plus grand nombre autour de vrais projets de vie. « Là où il y a une volonté, il y a un chemin ».

On ne construit pas l’avenir avec la peur, mais avec l’espérance, et donc une vision positive et optimiste de ce que nous souhaitons. C’est cette espérance qui permettra de réaliser les efforts nécessaires, et d’accepter les épreuves. « Derrière l’horizon, ce n’est pas l’enfer, c’est juste l’inconnu » (Hervé Tertrais).

En conséquence, mettons-nous à l’œuvre, prenons nos outils, et appliquons cette volonté de construire sur notre pays, la Bretagne, terre de navigateurs et de découvreurs, habitués aux horizons nouveaux. Elle possède une richesse vivante, à la fois sociale et écologique, héritée de son histoire. Nous pouvons expérimenter sur notre terre, tester, échouer mais recommencer, et surtout avancer. « Ce qui compte, c’est de faire un pas, et encore un pas » (Henri Guillaumet) C’est un territoire de vie qu’il convient de labourer pour qu’il rende au centuple.

Réunissons les volontaires souhaitant s’engager dans cette aventure, et se reconnaissant dans une vision positive de l’avenir, puis posons les pierres.

Les parties suivantes proposent les principes essentiels de cette voie, puis les méthodes générales pour rendre notre système compatible avec les systèmes vivants, et enfin les outils, c’est-à-dire les applications pratiques de ces méthodes sur le territoire. L’annexe liste les projets potentiels, en cours de développement ou déjà engagés sur ce programme.

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