Tout le monde s’agite pour juguler la crise économique ou la crise écologique. Mais est-ce vraiment la bonne attitude ?

En effet, il ne s’agit pas d’une crise économique, mais davantage d’une mutation majeure, car notre système est arrivé au bout de ses illusions. Espérer un retour à une croissance forte en conservant une économie dépendante de ressources maintenant limitées et d’énergie moins disponible et donc plus chère relève du mythe. Nous ne reviendrons pas en arrière, et il est urgent de changer de regard, de se projeter loin devant pour accompagner cette mutation plutôt que de ressortir de vieilles recettes dépassées.

De même il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour la planète et la biodiversité. Des épisodes d’érosion massive des espèces ont déjà eu lieu, et ont permis souvent des évolutions majeures. La vie s’adaptera lorsque les pressions exercées par l’humanité auront cessées, soient parce que nous avons réussi notre mutation, soit parce que nous ne sommes plus là. Les futurs écosystèmes, avec ou sans l’humain, seront certes différents, mais poursuivront l’aventure de la vie sur Terre.

La seule vraie crise est celle de nos relations avec la vie et avec nous même. C’est essentiellement une crise des valeurs, et la conséquence en est une altération du bien-être de l’humanité. En développant des sociétés fondées sur l’individualisme et le repli sur soi même, nous sabordons le moteur même de la société. Il est illusoire de parler d’économie et d’écologie sans partir des fondamentaux qui interrogent sur le sens même de ces mots, et leur finalité. Ne nous trompons pas de combat. Dès lors que nous rechercherons les valeurs fondamentales de l’humanité, à la base de toutes les civilisations, nous pourrons nous mettre en marche sans être aveuglés par ces illusions qui nous entraînent à ne pas nous inquiéter des vrais problèmes.

C’est l’objet même d’Oetopia, qui veut unir les femmes et les hommes volontaires pour continuer à bâtir une société sur la dignité, l’honneur et le respect.

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